Près de la fontaine

Depuis le 25 septembre Gregory avait ruminé son comportement à l'égard de Melinda. Evidemment qu'elle l'avait provoqué, et lui au lieu de prendre ça à la légère et de gérer la conversation de façon plus légère, il avait tout pris à coeur au point de ne plus supporter la discussion et de partir. Il s'en était voulu à la seconde même où il s'était levée de la chaise en bois, ce n'était pas un garçon au mauvais fond, et il avait détesté abandonner Melinda là, sous prétexte qu'elle lui disait la vérité. Oui car après réflexion, Gregory avait finit par admettre qu'elle avait raison. Depuis le temps qu'il côtoie les né-moldus au château, il ne les a jamais vraiment approché. Ou bien en connait-il sans même savoir qu'il appartiennent à une famille de moldus ? C'est fort possible. La distinction entre sorcier de Sang-Pur, de Sang-Mêlé et de Sang Moldus n'était jamais écrite sur le front des gens.

Alors pour se faire pardonner, le jeune homme avait finit par envoyer un morceau de parchemin ensorcelé à Melinda. Ce n'était pas la première fois qu'il utilisait un tel charme pour faire parvenir à quelqu'un un message sans passer par la volière. Le papier, sur lequel il avait donné rendez-vous à la Serdaigle, était censé retrouver son destinataire grâce à son nom que bien évidemment Gregory avait inscrit au dos. En général, il n'avait pas de soucis avec ça. La seule fois où la personne en question n'a jamais reçu le parchemin c'était seulement parce quelqu'un d'autre l'avait intercepté au vol dans un couloir du château.

C'était il y a presque trois jours. Sans aucune réponse depuis, Gregory n'était pas sûr de voir Melinda débarquer au lieu de rendez-vous. Néanmoins, quelque chose le laissait croire qu'elle viendrait, ici à Pré-au-Lard. Un dimanche d'automne, près de la fontaine, ça se refusait rarement. Et puis Melinda avait certainement des tas de choses à lui dire après tout ça. Peut-être même qu'elle serait ravie de l'entendre s'excuser. Alors le jeune homme était bien sur le banc, autour de la fontaine célèbre du petit village de sorciers. Cela faisait une bonne dizaine de minute qu'il attendait. De temps en temps il observait sa montre à gousset qui lui rappelait que lorsqu'on attend le temps aime s'écouler lentement. Heureusement pour lui, le ciel était découvert et la température devait stagner autour de quatorze degrés, ce qui reste agréable. Il resserra un peu plus son écharpe rouge et or autour de son cou et glissa ses mains dans sa robe de sorcier bleue marine qu'il aimait mettre le week-end. Son occupation la plus prenante restait de regarder chaque sorcière ou sorcier qui passait non loin de lui. A chaque instant il espérait y voir le visage doux et blanc de sa camarade de Serdaigle.

Bulotte

Quand il commençait à perdre espoir, étant donné que sa montre à gousset lui indiquait 14h11, Gregory songeait à se lever. C'est alors que comme un miracle, la voix de la blonde qu'il a reconnu immédiatement, s'éleva dans l'atmosphère doux de cet après-midi. Il leva la tête automatiquement vers elle, c'était bien Melinda et elle était vêtue d'une drôle de manière. Enfin, bien sûr il ne dirait pas cela comme ça. Disons, qu'elle portait des vêtements de moldus. Néanmoins, ça lui allait plutôt bien. Et Gregory se surpris même à la regarder plus que les deux premières fois car il pouvait la voir telle qu'elle était vraiment. Un peu étourdit, il lui adressa un sourire qui voulait dire "Salut" de manière amicale.

Il pensait qu'elle allait s'asseoir à côté de lui, directement, et peut-être qu'un long silence les mettrait mal à l'aise. Au lieu de cela, elle reprit la parole et la monopolisa. D'un coup, un sentiment de honte empli le jeune homme. Elle s'excusait platement comme si elle était l'unique cause de sa montée en colère alors qu'en fait c'était juste lui qui s'était montré indigne de leur conversation.

- Arrête.. C'est moi qui m'excuse. C'est pour m'excuser que je t'ai faite venir, dit-il humblement.

*Et aussi parce que j'étais mal d'avoir planté notre début de relation qui s'annonçait comme une aubaine pour moi*

Par politesse, ou simplement pour que ce soit plus pratique, Gregory se leva du banc et fit face aux yeux troublant de Melinda. Il la dépassait un peu de sa taille maintenant, mais il fixait ses yeux.

- Tu as raison... sur toute la ligne. Je joue le garçon tolérant, je cherche à faire reconnaître les créatures magiques aux yeux des sorciers, et je ne suis même pas fichu de considérer les moldus !

Gregory venait de parler aussi sincèrement qu'il l'aurait fait devant sa Pensine. Il se voulait le sauveteur des êtres magiques qu'on prenait pour des monstres ou des esclaves, mais les moldus n'étaient-ils pas des humains qui souffrent encore du racisme des sorciers ? De pauvres gens qui étaient morts de la main de Mangemorts du temps de ses parents et arrières grands-parents. Il était temps d'ouvrir les yeux sur le monde des moldus et de leur laisser une chance.

- Assieds-toi, demanda-t-il d'un ton beaucoup plus doux.

Il tenait vraiment a réparer son erreur. Melinda avait fait plusieurs premiers pas qui avaient dû s'apparenter à de gros efforts pour elle, à lui de se montrer à la hauteur. Il indiquait le banc à la jeune femme d'un roulement d'yeux.

Bulotte

Très bien, chacun venait de reconnaître sa part de responsabilité dans la dispute qui avait éclaté. A quoi bon rabâcher les choses ? Gregory s'était remis en question, et il pensait bien changer du point de vue des Moldus. D'ailleurs Alice l'avait aussi ouvert sur ce sujet. Non s'il était là ce n'était pas pour faire fuir Melinda, il voulait au contraire reconquérir son intérêt. Alors le jeune homme se rassit à côté de la blonde à une cinquantaine de centimètre d'elle. Le bois du banc était froid à nouveau, c'est que Melinda avait dû prendre sa précédente place qui elle devait être moins froide. A peine assis, il glissa l'une de ses mains dans sa robe et la ressortit assez vite. Il tenait deux morceau de papier un peu cartonné et de taille identique. Il tourna la tête vers sa camarade en tendant les deux photographies vers elle.

- Tien, ce sont les photo de Carl que je t'avais promis.

Sur chacune d'elle on voyait le chartier à la robe bleuté. Il était en mouvement. Sur l'une il se tenait debout sur ses pattes arrière et semblait dire quelque chose, sur l'autre il courait en direction d'un vieille arbre.

- Mon père me les a envoyé cette semaine. Elle sont en couleur parce que c'est un ami qui m'avait prêté son appareil sophistiqué. Autrement, je n'ai pas les moyens pour un tel objectif. Je me contente d'un vieux modèle.

Gregory prenait un bon nombre de photos de sa créature pour des questions d'archives et de comparaison chronologique de comportement. Il espérait, en l'éduquant, qu'il apprenne à parler mais aussi à se comporter comme un être digne de confiance dès le premier coup d'oeil.
Il regardait maintenant la réaction de Melinda tout en jetant quelques regards aux photographies.

Bulotte

- Six ans approximativement, mais il ne m'appartient que depuis seulement deux ans. Quant à ce qu'il dit.. Parfois c'est encore très confus, un peu comme un enfant de un ou deux ans qui commence à parler et qui mélange le langage gaga et les mots. Donc je ne le comprends pas toujours. Et quand ce qu'il dit est compréhensible, il dit des insultes qu'il adresse à je ne sais qui ou alors...

Gregory fit une pause. Il n'était pas suffisamment fier de son avancée avec Carl pour en parler. A vrai dire il n'avait jamais eu de réelle conversation avec lui. Certes il arrivait que le chartier lui réponde directement, ce qui prouvait qu'il comprenait certaines choses. Néanmoins de là à qualifier ça de dialogue. Il avait encore énormément de progrès à faire c'était certain.

- Disons qu'il connait quelques mots en anglais, des mots que je lui ai appris. Et je suis sûr qu'il sait ce que cela veut dire.

Gregory tourna la tête vers Melinda qui reprit la parole presque aussitôt. Elle remettait leur dernière conversation en jeu comme pour lui proposer une sorte de vengeance qu'elle était prête à subir. Il n'était pas sûr de savoir faire ça. Sur le moment il balbutia, un peu pris de court. Puis il se reprit, en clignant des yeux.

- Je pensais... Que tu n'avais pas de préjuger sur les créatures. Dis-moi,
qu'est-ce qu'elles t'inspirent les créatures magiques ? L'émerveillement, la peur, l'étranger, le danger, le réconfort ?

Lui aussi avait décidé de la provoquer en énumérant tous ces mots qu'elle était susceptible de répéter.

Bulotte

Melinda se sentait vraiment concernée par la cause des créatures et Gregory savait pertinemment quel était son point de vue. A moins qu'elle soit une très bonne actrice, une merveilleuse cachotière, une bonne menteuse, elle ne pouvait que défendre les créatures. Alors le jeune homme la laissa parler. Il n'était pas sûr de tout comprendre mais ce qui importait c'est qu'elle avait énormément envie d'en parler, sinon pourquoi elle gaspillerait sa salive ainsi ? Carl n'était qu'un prétexte cette fois, même si elle tenait toujours les photographies dans ses mains blanches. Il la regardait, la détaillait, dans ses expressions à chaque mot prononcé, et dans les gestes qu'elle faisait et qui appuyaient son discours. Quand elle eut terminé, Gregory ne changea pas de tête. Il répondit aussitôt.

- Tu as probablement raison. Pourquoi le Chartier serait différent du Dragon après tout ? Il sait parler, oui, mais il a dû mal a apprendre, et il ne saurait transmettre ce qu'il apprend à ses semblable, à quoi bon.

Gregory se faisait volontairement défaitiste. C'est ce qu'il pensait parfois, entre deux échecs avec Carl. Mais la plupart du temps il pensait pouvoir changer les choses. Néanmoins, était-ce le bon moyen d'y parvenir ? Il n'en était plus sûr depuis un moment.

- Ce qui compte ce n'est pas ça, et tu le sais autant que moi. Ce qui compte c'est d'agir contre les sorciers aux mentalités perverti par le besoin de dominer. Je ne crois pas qu'on puisse changer les mentalités des convertis, mais on peut certainement les empêcher de contaminer d'autres personnes.

Ce qu'il venait de dire ressemblait vaguement à ce que lui avait dit Emily Atkins un jour après la rentré lorsqu'il s'était confié à elle à propos de son Chartier.

- Est-ce que tu as lu les journaux ? Il y a eu une nouvelle attaque à Londres. Des femmes déchaînées ont proféré des menaces à l'encontre des hybrides et des humanoïdes.

Une expression de dégoût avait remplacé son visage impassible. On aurait dit qu'il allait cracher sa haine pour ces sorcières et leurs adeptes sur le sol de Pré-au-Lard. Il n'osait même plus regarder Melinda dans les yeux.

Bulotte

A son tour Melinda était partie dans une réflexion à haute voix. Mais contrairement à Gregory, elle paraissait moins affectée par les événements, disons plus distante, comme si elle savait faire la part des choses, prendre du recule et parler rationnellement. Gregory n'était pas impulsif, mais il était plutôt émotionnel et il ne pouvait pas s'empêcher d'être subjectif, surtout à propos d'un tel sujet. En écoutant Melinda il ressentait une sorte d'admiration pour elle et de honte quant à son comportement légèrement puérile. Sa colère s'estompa petit à petit, au fur et à mesure que le discours de sa camarade s'allongeait. Il réussissait à nouveau à la regarder s'exprimer. Dans le fond, ils étaient d'accord tous les deux. Elle voulait simplement insister sur le fait que la force n'était pas le meilleure moyen d'arriver à nos fins, que c'était même le meilleur moyen de braquer les gens et de renforcer leur haine.

- Non effectivement, ce n'est pas aussi simple qu'on le croit. Les terroristes, comme les Mangemorts du temps de Voldemort, ne préviennent pas quand ils attaquent. Ils font de nombreuses victimes et au passage ils embrigadent les plus faibles. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il y a peut-être des partisans de cette cause à l'Ecole...

Il n'était sûr de rien évidemment, mais pourquoi Poudlard serait-elle épargnée par les mauvais sorciers ? Il n'y avait aucune raison. Et si jamais elle était épargnée aujourrd'hui, elle serait souillée tôt au tard, c'était à prévoir. Gregory reprit d'une voix remplie de curiosité inquiète.

- Mais il y a aussi des cible ici. La Gazette à confirmé qu'i y a des hybride dans le personnel. Tu sais de qui il s'agit ?

Il avait bien pensé au concierge qu'il connaissait depuis deux ans maintenant. Son côté secret, discret, marginal et un peu froid... Peut-être était-ce dû à son "animalité". M'enfin, il n'avait rien vu d'étrange dans son bureau.

Bulotte

Melinda faisait de l'humour, ou peut-être qu'elle se moquait de Gregory. Toujours est-il que ça le fit sourire. Si lui avait le don de rendre la conversation très sérieuse, elle savait comment y ajouter une note plus détendue, même si elle reprit son sérieux assez vite cette fois-ci. Lorsqu'elle parla de vampire, Gregory eut soudain l'image d'un Johnatan Wick buveur de  sang. C'était assez effrayant à imaginer, mais c'était étrangement tout à fait plausible, surtout parce qu'il avait tendance à rester dans son bureau sombre et qu'il sortait davantage la nuit que la journée pour soit-disant surveiller le château. Sa curiosité était définitivement la mal venue dans cette histoire et Melinda lui faisait remarquer à sa façon, et il ne pu s'empêcher d'être toujours plus curieux.

- Maintenant que tu le dis, c'est vrai que Miss Corvinus est très étrange ! Mais elle nous a elle-même parlé de vampire en nous rappelant à quel point c'était dangereux... Je sais pas quoi en penser. Je n'ai jamais eu à faire à un véritable hybride mais je sais qu'un loup-garou une fois transformé ne peut pas se contrôler alors...

Mais c'est ce que disait Melinda qui importait non ? Les hybrides qui enseignent ou travaillent à Poudlard ne sont-il pas trop exposés maintenant qu'ils ont été révélé dans les médias populaires ? C'était un risque que visiblement le Directeur était près à courir.

- Pour quelle raison le Directeur a accepté de faire travailler des hybrides ici ? A moins qu'il aime s'attirer des ennuis je ne vois pas. Ou bien il est simplement un militants sans limites et il préfère se battre pour ces sorciers plutôt que de leur fermer la porte.

Après tout, si Miss Corvinus était bel et bien un hybride, Gregory ne cesserait pas pour autant de suivre ses cours, surtout s'ils sont tous aussi instructifs que le dernier.

Bulotte

" C'est clair que si un loup-garou n'a pas pu prendre sa potion pour une quelconque raison, on est mal "

C'est exactement ce dont Gregory voulait parler, c'est pourquoi il hocha la tête pour acquiescer. Les hybrides pouvaient s'avérer être dangereux même malgré eux. Il savait que c'était injuste cependant de les mettre à part, d'en faire des rejets de la société, car les loup-garoux et vampires par exemple, n'ont pas demandé à être ainsi. Le fait d'avoir ces propriétés magiques en soit est souvent la conséquence d'un malheur et considéré comme une malédiction. Il écouta Melinda qui tentait de le rassurer dans un sens en affirmant que le directeur savait ce qu'il faisait. Gregory prit une grande inspiration.

- J'espère que tu as raison...

Il laissa un bref silence s'installé entre eux. Mais très vite il voulu effacer le froid de cette conversation en répondant à la demande de sa camarade. Il se leva sans attendre pour lui montrer qu'il était totalement d'accord pour changer d'endroit.

- Est-ce que tu veux marcher ? Ou bien tu veux peut-être simplement aller ailleurs ? Boire ou manger quelque chose, je ne sais pas ?

Les sourcils haussés il regardait Melinda de son air interrogatif quand il reçu quelque chose d'assez dur sur le sommet de la tête.

- Aouhw !, gémit-il en plaquant immédiatement sa main sur l'endroit touché, comme un réflexe.

La tête baissé, il aperçu le responsable de sa douleur. Une noix en parfait état. Alors, il leva automatiquement la tête vers le ciel comme pour découvrir ce qui avait pu faire qu'une noix lui tombe sur la tête. Il n'y avait aucun arbre au dessus de lui, pas même une branche longue qui appartiendrait à un arbre noisetier éloigné. Il n'y avait qu'un oiseau, une sorte de corbeau, qui voletait en direction du village et qui lâcha un croassement légèrement désagréable. Son regard se reporta sur Melinda et il se trouva soudainement ridicule.

Bulotte

Autumn avait finit par accepter, non sans lancer une blague censée le détendre à quoi il n'avait pas su répondre sans passer une main nerveuse sur sa nuque. Si c'était ainsi qu'on donnait un rencard à une fille alors il venait de l'apprendre. Lui, qui était un garçon de la vieille école, imaginait cela beaucoup plus préparé, et officiel. M'enfin, la brune plaisantait. Finalement, puisqu'elle avait bien voulu le suivre, il l'avait trainer dehors et puisque le samedi les visites à Pré-au-Lard était accordées toute l'après-midi, ils avaient pu sortir sans problème pour gagner le village sorcier.

Aux allentours de 14h00, une foule de personnes était présente. La neige était déjà tombée un peu dans la vallée, et les gens portaient pour la plupart des chapeaux ou des cagoules. Le froid était palpable, c'est pour Gregory avait aussi bien refermé sa cape rouge-bordeau autour de son pulle et de son pantalon. L'eau qui jaillissait de la fontaine n'était pas gêlée, et il semblait au garçon de ne l'avoir jamais vu éteinte. Peut-être qu'un sortilège était pratiqué sur le monument pour que l'eau soit toujours assez réchauffée pour y couler. En tout cas le cadre était agréable et il le brouhaha n'était pas trop intense encore.

- Euhm eh bien... nous y voilà. A moins que tu ne veuilles rester dehors, où aimerais-tu aller ? Je suis prêt à t'offrir une consommation, n'importe la quelle, tant qu'elle reste raisonnable.

Il se mit à sourire, sans sous-entendu, bien qu'il savait que la famille Rowle roulait sur l'or. Les Donell n'étaient pas modestes non-plus mais les parents de Gregory n'étaient pas du genre à donenr gratuitement de l'argent à leur fils, et celui-ci aimait le mériter. C'est pourquoi il songeait fortement à postuler à un job de vacances pour alimenter son compte à Gringotts.

- Tu as sûrement un endroit préféré ici, non ?

Bulotte

Gregory hocha vigoureusement la tête pour accepter la contrepartie que demandait Autumn. Deux verres ce n'était pas la mer à boire. Et puisqu'elle ne savait visiblement pas où se rendre, ou peut-être qu'elle était devenue trop polie pour imposer son choix, le jeune homme avait sa petite idée. Elle avait parlé de verre, elle avait donc au moins su préciser qu'elle voulait boire. Rien de mieux que les Trois Balais pour cela. Il l'aurait bien emmené à la Tête de Sanglier mais il serait passé pour un sorcier de l'an 2000. Et puis là-bas il savait que Miss Blake était gen... *Miss Blake et Edelweiss travaillent aux Trois Balais !* songea-t-il.

- Allons à la Tête de Sanglier, on sera assez tranquilles et là-bas il fait toujours chaud...

Lâche et égoïste, ce qu'il faisait en ce moment n'avait rien de Gryffondor. Mais il n'était pas prêt à se montrer auprès d'Autumn tandis que celle-ci venait tout juste de se blotir un peu contre lui. Il avala sa salive un peu bruyamment en regardant droit devant lui et reprennant la marche en direction de la grande avenue. En avançant il avait tendant à regarder un peu trop autour de lui pour tenter d'anticiper la vue d'un élève qu'il pourrait connaitre. D'un autre côté, il savait, comme lui avait rappelé sa fiancée, qu'être vus ensembe était un bon moyen de montrer au père Rowle que les deux remplissaient leur part du contrat. Alors Gregory se prit au jeu et dans un élan de bonté il frotta de sa main gauche l'épaule d'Autumn pour la réchauffer.

- Dépêchons-nous ou tu vas finir par devenir un glaçon.

Gregory accéléra un peu le pas en tenait Autumn pour qu'elle suive la cadence. Ils arrivaient bientôt devant le Pub.

Bulotte